La province de Lao Cai présente un attrait touristique certain, tant par la beauté des paysages que par sa grande variété de groupes ethniques qui vivent dans les Districts de Bat Xat, Muong Khuong, Bao Thang, Sapa, Bao Yen, Van Ban, Than Uyen et Bac Ha, parmi les plus connus.
La très belle région de Sapa est peuplée par les H’mongs Noirs, les Dao Rouges, les Giay et les Xapho.
Installés dans les zones les plus élevées à la frontière du Laos et de la Chine, les H’mongs, aussi appelés Miáo ou Méos qui signifie « riz cru »,7ème groupe ethnique au Viêt-Nam, font partie de ces minorités émigrées récemment.
Ce n’est effectivement qu’à la fin du 18ème siècle et au 19ème siècle qu’ils quittent la Chine pour s’installer dans les régions de Sa Pa, Son La, Lai Châu, Cao Bang, Lang Son… Leur origine remonterait tout de même au 2ème millénaire avant notre ère.
Les H’mongs Noirs se situent principalement aux creux des vallées proches de Sapa. Vous pourrez les rencontrer, en autre, dans les hameaux de Cat Cat et Ta Van.
Ils parlent le H’mong-Dao, mais les enfants, de plus en plus scolarisés, apprennent à parler le viêt.
Nul besoin de faire les premier pas, dès vos premiers instants dans la ville de Sapa, poussés par leur curiosité excessive et un besoin impétueux de communiquer, vous vous retrouverez entourés par une myriade de petites femmes toutes de bleu vêtues.
Gamines, femmes mariées, quel âge ont-elle, 18 -35 ans ou plus? Difficile de leur donner un âge. L’espérance de vie étant de 60-65 ans au maximum.
Les jeunes filles sont mariées très jeunes et ont leur premier enfant dans l’année de leur union. ( Il y a peu de temps encore, le mariage se pratiquait par rapt et la famille de la jeune fille ne pouvait s’y opposer).
Ces femmes toussent et mâchent du bétel, ce qui leur noircit les dents et les fait paraître plus vieilles.
Malgré une conversation rudimentaire, vous comprendrez très vite où leur boniment les amène.
« Joli-joli, joli-joli ; by to me-by to me » c’est tout ce qu’elles savent vous dire en sortant la marchandise de leur sac en toile. Elles ont toutes la même chose à vous proposer :
Un bonnet pour bébé « no bébé- no bébé » clamez-vous, histoire d’en éviter l’achat. Elles vous le collent quand même sur la tête et, s’il vous plait, interdit de l’enlever avant la fin des transactions !
Des « musiques » guimbardes en laiton qu’elles posent sur leurs lèvres. Un subtil mélange du contrôle du souffle et le pressage d’un doigt agile sur la languette et hop! un son idiophone vous berce de sa douce mélodie….
Ou des « pillow ok » sac en tissu bleu qui pourraient tout aussi bien servir à des housses de cousins ou effectivement des taies d’oreillers.
Vous êtes agrippés par ces petites femmes qui clament en Coeur : »By to me-by to me, toi-achètes-ça-oui-ok, moche-moche, pas ti-top ( tip top ?) et autres expressions franco-américano-germano-italiano…. que certains touristes ont eu plaisir à leur apprendre.
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Ébauche d’article faîte à la demande de la rédaction du magazine Envie d’Ailleurs, édité par le tour operator Salaun-Holidays
Bonjour, je suis vietnamien d’origine.
je voulais vous dire que j’aime bien votre façon de parler des minorités Hmongs dont ma famille est originaire, dommage que l’on ne puisse avoir la suite du reportage car j’aurais bien voulu en savoir plus, pour mieux les connaitre. Comment peut t’on se procurer ce magazine?
Continuez ce que vous faites c’est très bien
Tien