Les H’mongs, rudes montagnards connus aussi sous les noms de H’mong, Méos ou Miaos
L‘histoire des H’mongs date de plusieurs siècles et se perd dans les confins de l’Asie. C’est le peuple de l’opium. Celui des fiers guerriers. De ceux qui placent la liberté au-dessus de tout. Pendant la guerre d’Indochine, l’état-major avait au moins compris cela et c’est pour cela que l’implication des H’mongs à été importante ….
Mais c’est qui les H’mongs ?
LANGUE : Famille austro-asiatique, groupe h’mong-dao.
SOUS – GROUPES : Hmông Xanh (vert), Hmông Do (rouge), Hmông Hoa (bariolé), Hmông Den (noir), Hmông Trang (blanc).
POPULATION : Au Viêt Nam : +/- 560.000
HISTOIRE : leur origine date de plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires.
Disons que les plus importantes se sont faites au cours de vagues espacées de plusieurs siècles. Ainsi en est-il de l’implantation des majorités Môn et Birmanes en Birmanie, des Thaï en Thaïlande, des Lao au Laos et des Kinh au Vietnam. Les montagnards, comme on les nomme, du Vietnam ont beaucoup comptés lors de la période Indochine.
( C’est à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’on s’est plus activement intéressé aux H’mongs au Laos et en Thaïlande et, pour des motifs différents, au Nord-Vietnam. En raison, d’abord de la rupture en 1946 entre la France et la République démocratique du Vietnam proclamée sous Hô Chi Minh, et de la fermeture quasi hermétique de l’espace chinois dès 1949…..)
Mia ou H’mong ?
L’histoire ancienne des H’mongs serait peut être liée à celle des Miao selon des textes chinois, Mais c’est une tout autre histoire que d’affirmer que tous les Miao historiques et légendaires sont des H’mongs !
Le terme Miao, nom ethnique, revient fréquemment dans les sources chinoises du X au XVIIF siècle. Les textes distinguent souvent les Shu Miao (ou Miao « cuits ») des Sheng Miao (ou Miao « crus »), …
Premières traces des H’mongs dans la péninsule indochinoise
Le père Savina, de la société des Missions étrangères de Paris, spécialiste des H’môngs, précise qu’au début du X X e siècle, à l’époque où il a effectué ses observations [1924] : « Les Mia0 [Hmong] du Tonkin sont tous originaires du Yunnan, et ceux du Laos sont originaires du Tonkin. Ces derniers poursuivent toujours leur marche vers le Sud, et ils ont atteint aujourd’hui le 20 eme parallèle, sur la chaîne annamitique.
« Le premier enregistrement de la présence des H’môngs en Indochine par les Occidentaux remonte à 1860, où plusieurs milliers de soldats Hei Miao, ou H’mong noirs, sont réputés être entrés au Nord-Vietnam venant du Yunnan [Abadie, 1924 ; Lunet de La Jonquière, 19061. Les Annamites se souviennent de l’arrivée des Hmong dans le haut bassin de la rivibre Claire où ils massacrèrent la population et s’emparèrent des terres vers 1850….. »
Les H’mongs et la France au temps de l’indochine
Historiquement, l’emprise coloniale française sur les hautes terres où vivent les Hmong s’affirme d’abord dans l’année 1884, avec le traité de Huê par lequel le Tonkin et l’Annam deviennent protectorats français. En 1885, le traité de Tientsin signé avec la Chine donne la préséance à la France sur les autres pouvoirs européens pour s’activer au Yunnan, et celle-ci commence à occuper la plus grande partie du bassin du fleuve Rouge et ses principaux affluents.
La politique coloniale française envers les minoritées des montagnes du Nord de l’Indochine française variera suivant le contexte et les affinités particulières des administrateurs de brousse……
… Un exemple significatif est celui des relations établies très tôt entre les Thaï (appelés Thô en vietnamien) et les Français, dans le secteur des Sip Song Chau Taï. Plusieurs groupes thaï occupent les plaines alluviales et certaines pentes de cette région. Vraisemblablement depuis mille ans, ils possèdent une organisation sociale et politique hiérarchisée avec des seigneurs et des paysans corvéables. Pour les militaires et les administrateurs français, cette structure traditionnelle stable servira de relais aux institutions coloniales. Une étroite collaboration s’établit ainsi avec certains seigneurs thaï blancs…..
Déo Van Tri, chef thaï traditionnel de la rivière Noire « seigneur « de Laïchau et ancien lieutenant des Pavillons noirs, participe à la prise et au sac de Luang Phrabang en 1887 pour se rallier ensuite à Auguste Pavie, dont il deviendra un proche collaborateur…..
… Plus tard, en réaction à la proclamation unilatérale d’indépendance de la République démocratique du Vietnam par le Viêt Minh le 2 septembre 1945, un accord provisoire franco-thai fut promulgué en 1948 qui créait « une fédération thaÏ indépendante au sein de l’Union française, groupant les trois provinces de Laï Chau, Phong Tho, et Son La, et nommant S. E. Déo Van Long, Chiao Pen Dim Tai; c’est à-dire président de la Fédération . La position des « sous-minorités « H’mong, Yao et autres à l’intérieur de cette Fédération était également définie par leur » adhésion de fait « à ladite Fédération (Nollet, 1953).
Les Thaï de la Fédération profitèrent de l’appui français pour exploiter un peu plus les « sous-minorités « du voisinage, dont les H’mongS constituaient la plus grande partie.
Avec le développement des activités du Viêt Minh à la fin des années quarante, les Thaï se rapprochèrent de plus en plus des positions françaises, alors que la majorité des H’mongs exploités s’alliaient aux communistes afin de s’opposer au pouvoir des seigneurs thaï…
Privés du soutien français après les accords de Genève en 1954, les résistants H’mongs anticommunistes seront sévèrement réprimés jusqu’à leur réduction complète vers 1957 qui conduira à une seconde vague de réfugiés H’mongs du Vietnam vers le Laos.
Après les Français, ils choisiront les Américains. Qui partiront, eux aussi. Mais qui auront l’élégance – minimale – de leur élever un monument commémoratif à Sheboygan (Wisconsin) en 2006.
Et après ?
Vivant dans le Haut-Tonkin, les H’mongs semblent entretenir des rapports relativement paisibles avec 1’Etat communiste dans la République démocratique du Vietnam. La poursuite de la culture légale du pavot, officiellement arrêtée en 1993 seulement, leur garantit un revenu régulier, qui remplit aussi les coffres du Viêt Minh. De plus, la quasi-absence de front pionnier kinh dans les montagnes où vivent les H’mong (provinces de Cao Bang, Ha Giang, Lao Cai, Laï Chau, Son La, Hoa Binh, Thah Hoa, et Nghe An) et leur participation active à l’administration locale et régionale leur permettent un passage relativement souple de l’agriculture de subsistance à I’économie de marché. Selon le recensement de 1989, il y aurait 558043 H’mongs au Vietnam.
source « Les H’mong de la péninsule indochinoise : migrations et histoire » Jean Michaud, Christian Culas
Et aussi
« On les appelait les seigneurs aux pieds nus » raconte Jean Sassi
« Ils nous avaient choisi » par Pierre Schoendoerffer
Deux témoignages poignants sur les H’mongs qui aidèrent les français pendant la guerre d’Indochine à lire ici
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Déo Van Tri, Mia ou H'mong, Miao
bonjour
et bien si je peux t’aider à mon retour avec les informations recueillies , je le ferais avec plaisir. Je devrais aussi participer à une émission pour une radio sur ce sujet en juillet , je pense que là aussi je devrait glaner pas mal de renseignements sur ce sujet.
Salut, pas mal tout ca, je cherche a savoir le maximum de choses sur la déscendance de deo me tinh, qui est ma grand mere.donc, déscendant de cette ligné dison « royal ».. tous parle des activités au pouvoir, moi je veut savoir le personnel.car mon grand pere est mort il n’y a pas lontemp, mon pere pourrais m’eclairé, mais si vous aussi…ca m’aideré. merci